Des produits issus d’animaux terrestres recevant une alimentation enrichie en DHA algal peuvent contribuer à couvrir les besoins en cet acide gras essentiel
INRAE Productions Animales, 2023, numéro 4https://doi.org/10.20870/productions-animales.2023.36.4.7489.
Michel COLIN 1 , Jacques DELARUE 2 , Clarisse PALACIOS 1 , François LEBAS 3 , Christophe CLAVEAU 4 , Marion VAN LISSUM 1 ,
Laura CAILLAUD 1 , Frank LEBRETON 1 , Anne-Yvonne PRIGENT 5
1 Copri SAS, 29830, Ploudalmézeau, France
2 Département de nutrition, ER 7479 SPURBO, CHRU/Faculté de médecine, 29200, Brest, France
3 GenPhySE, Université de Toulouse, INRAE, ENVT, 31320, Castanet-Tolosan, France
4 Morning Animal Care, 160 Robinson Road #14-04 Singapore 068914, Singapour
5 EARL 3L, 29830, Ploudalmézeau, France
Courriel : copri@wanadoo.fr
Ce travail présente une méthode permettant d’augmenter la consommation en acide docosahexanoïque (DHA) de la population sans
accroître le prélèvement halieutique, grâce à la consommation de produits issus d’animaux terrestres nourris avec des aliments
contenant
du DHA provenant de microalgues de culture ainsi que de l’acide alpha-linoléique (ALA) apporté essentiellement par de la graine de
lin extrudé.
En effet, sans cet apport de DHA dans l’aliment, les produits provenant d’animaux terrestres ont des contenus très faibles en cet acide gras (AG), à l’exception de l’œuf. Après une identification des espèces fixant le DHA en quantité importante (pondeuses, lapins, poulets de chair), des essais réalisés sur ces animaux (21 sur pondeuses, 9 sur lapins et 6 sur poulets de chair) ont permis de déterminer les teneurs en DHA que l’on peut atteindre dans ces produits. Ainsi, avec cette alimentation, le contenu en DHA des œufs atteint 200 mg/100 g soit 3,5 fois plus qu’un œuf standard ; pour la gigolette de lapin, cette valeur est également de 200 mg/100 g soit 10 fois plus qu’une viande de lapin standard ; et pour le filet de poulet de chair 76 mg/100 g soit 4,8 fois plus qu’une viande de poulet de chair standard. La plupart de ces produits peuvent alléguer les mentions « Riche en oméga-3 » ou « Source d’oméga-3 ». Ces différents aliments peuvent être associés dans des menus permettant d’atteindre les recommandations d’ingestion de DHA sans augmenter la consommation de poisson.